Carine Ribeyron, médiatrice

Je vis dans la région Nouvelle Aquitaine, je souhaite être actrice du tissus social de ma région, tout en ayant l'envie de partager avec le plus grand nombres en distanciel et en pressentie.

Je suis née à la médiation en 2014, parallèlement à cette formation j'ai découvert la communication non violente, je m'y suis également formée. 

Par la suite j'ai approfondi mes connaissances en médiation et en communication non violente avec une formation alliant les deux. Mon parcours ne s'arrête pas à ces formations et régulièrement je continue à me former afin d'apporter le meilleur savoir faire et savoir être.

Je souhaite tendre vers des valeurs de bienveillance et d'écoute, tout en étant la plus authentique et respectueuse des gens que je croise.

Éthique et déontologie

L'éthique repose sur la croyance qu'un certain nombre de valeurs détermine la manière d'agir des individus et leur permette d'ajuster les décisions à prendre dans une situation. Il s'agit donc d'un questionnement, se référant à des principes humanistes qui inspirent et orientent nos actions, au cas par cas. Ainsi, en respectant une éthique, le professionnel se réfère à un ensemble de valeurs collectives qu'il fait siennes et qui oriente sa pratique.

La déontologie est un ensemble de règles écrites et impératives qui traite des devoirs et obligations à remplir par les membres d'une même profession organisée. Elle permet de rendre lisible les obligations et les limites de la mission dans laquelle le professionnel s'engage. La déontologie précise ainsi le cadre de l'exercice propre à une profession, tout en étant conforme aux règles légales impératives.

Éthique et déontologie, bien que distinctes, s'articulent et fondent l'agir du professionnel.

Les contributions recueillies lors des États Généraux de la Médiation (EGM) du 15 juin 2018 rappellent la conception de l'éthique et de la déontologie que le médiateur se doit de respecter.

L'éthique de la médiation

Au-delà des valeurs personnelles et d'une dimension morale individuelle et collective qu'elle revêt, l'éthique de la médiation embrasse une vision humaniste des potentialités humaines. La médiation porte, en effet, un projet d'émancipation24 qui transcende la capacité des individus à exercer des choix, à « se parler » au lieu « d'être parlé ». Ainsi la médiation fait le pari de reconnaître la valeur des dispositifs d'engagement en lieu et place des dispositifs de contrainte. Il s'agit de penser à travers le prisme d'une éthique qui exprime des valeurs, une certaine vision du monde.

Sont communément retenues par les médiateurs et validées lors des États Généraux de la Médiation, comme valeurs éthiques de la médiation et du médiateur :

  • la probité, l'intégrité ;
  • l'humilité dans l'exercice de la fonction ;
  • la loyauté envers les personnes et la liberté de
  • l'engagement en médiation ;
  • la tolérance envers les opinions d'autrui ;
  • le respect des personnes et de leur capacité à agir ;
  • la considération des différences et des cultures ;
  • la disponibilité offerte aux personnes en médiation.

La déontologie du médiateur

Les règles professionnelles et devoirs communs qui s'imposent à tous les médiateurs sont :

  • la vérification du consentement libre et éclairé des personnes ;
  • l'indépendance et l'absence de conflits d'intérêt ;
  • la neutralité qui implique, notamment, l'absence de
  • pouvoir de décision sur le fond ;
  • l'impartialité à l'égard des personnes en médiation ;
  • la garantie d'un cadre sécurisé d'écoute et de dialogue ;
  • la confidentialité des échanges.


Ces règles déontologiques permettent de faire :

Primer la communication dans les relations humaines sur la rationalité juridique, ainsi que l'autonomie et la responsabilité des personnes sur l'hétéronomie dans laquelle les lois et les institutions les placent généralement ;

Prévaloir en médiation, l'engagement plutôt que la contrainte et l'autodétermination des personnes, c'est-à-dire leur capacité à décider par elles-mêmes et, conjointement, de leur présent et de leur avenir.

Considérant qu'il s'agit là de règles impératives, les règles déontologiques s'appliquent à toutes les personnes qui se réclament de la profession de médiateur.

Éthique et déontologie sont donc liées. En effet, la déontologie n'a de sens que si elle prend en compte les dimensions humanistes, collectives et sociétales de l'éthique, dans le cadre des règles acceptées par les personnes en médiation et par le médiateur."

Extrait du site de L'ANM Association des Médiateurs